The Ceremony of Awarding Honorary Citizenship of Cremona

November 11, 2023 | STRADIVARIfestival, Honorary Citizen of Cremona

Museo del Violino Antonio Stradivari

Cremona, Italy

It was a memorable November part of the “STRADIVARIfestival” that took place on Saturday evening in the G. Arvedi Auditorium in Cremona, which before a concert with a varied and lively program hosted the ceremony of awarding honorary citizenship to the violinist Sergej Krylov: A Muscovite by birth, he arrived in Stradivari’s homeland years ago together with his father Alexander, luthier, and mother Ludmilla, pianist.

Although his concert career took him far away, the Maestro always returned to perform in Cremona, creating bonds that made him become an adopted and now honorary citizen, as commented by the Mayor Gianluca Galimberti. I was moved by Krylov’s thanks upon receiving the honour, which he dedicated to his parents with a smile towards his mother in the room and a thought for his late father whose violin he then played during the concert.

 
Krylov Violin Project 2023
STRADIVARIfestival 
Sergej Krylov (music director, violin and conductor)
Lithuanian Chamber Orchestra

JOHANN SEBASTIAN BACH 

Concerto  for violin and orchestra in A minor, BWV 1041

EZIO BOSSO

Concerto for violin n. 1 “ESOCONCERTO” for violin, strings and timpani

BÉLA BARTÓK

Divertimento for orchestra  Sz.113 BB.118

 

 

Fondazione Museo del Violino Antonio Stradivari

Auditorium Giovanni Arvedi, 21:00

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October 22, 2023 | Recital with Alexandra Dovgan, L’Aquila

Auditorium del Parco​

L'Aquila, Italy

Sergej Krylov (violin)
Alexandra Dovgan (piano)
FRANZ SCHUBERT

Sonata n. 3 for violin and piano in G minor op. 137 D. 408

LUDWIG VAN BEETHOVEN

Sonata n. 7 for violin and piano in C minor op. 30 n. 2

SERGEJ PROKOFIEV

Sonata n. 2 for violin and piano in D op. 94 bis

 

 

Auditorium del Parco, L’Aquila, 18:00

Duomo di Monreale (Sicily)

October 19, 2023 | Lithuanian Chamber Orchestra, Monreale (Sicily)

Duomo di Monreale

Sicily

Sergej Krylov (music director, violinist and conductor)
Lithuanian Chamber Orchestra
JOHANN SEBASTIAN BACH

Concerto for violin and orchestra in A minor, BWV 1041

EDWARD GRIEG

Holberg Suite

JOHANN SEBASTIAN BACH

Concerto for violin and orchestra in E, BWV 1042

CAMILLE SAINT-SAËNS

Introduction and Rondo Capriccioso in A minor, Op.28

 

Duomo di Monreale

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October 16, 2023 | Lithuanian Chamber Orchestra, Bari

Auditorium Nino Rota

Bari, Italy

Sergej Krylov (music director, violinist and  conductor)
Dino De Palma (viola)
Lithuanian Chamber Orchestra
WOLFGANG AMADEUS MOZART

Sinfonia Concertante for violin and viola

EDWARD GRIEG

Holberg Suite

PABLO DE SARASATE

Romanza andalusa

Introduzione e tarantella

Gipsy airs op. 20

 

Auditorium Nino Rota

Bari, Italy 21:00

Carro

15 July 2023 21:00

Recital with Lucas Debargue

22nd FESTIVAL PAGANINIANO di CARRO
 
Faure

Sonata for violin and piano No.1, Op.13

Saint-Saens

Introduction et Rondò capriccioso in a minor, Op. 28

Ravel

Sonata for violin and piano

“Tzigane”

Piazza della Chiesa
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Sicily

Two concerts dedicated to the memory of Salvatore Cicero, the legendary concertmaster of the OSS:

Sergej Krylov (violin and conductor)

Orchestra Sinfonica Siciliana

P.I.Tchaikovsky. Violin Concerto in D, Op.35

P.I.Tchaikovsky. Symphony Nr. 4 in F minor, Op. 36

November 11 and 12, 2022

Politeama Garibaldi, Palermo

Yerevan

Closing concert of the 14th Yerevan International Music Festival: Bruch Violin concerto with Eduard Topchjan and the Armenian National Symphony Orchestra

 

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Lyon | Bachtrack ★ ★ ★ ★

Krylov, Szeps-Znaider, Orchestre national de Lyon, l’Auditorium de Lyon

Beate Langenbruch, October 2, 2022

” (Sergej Krylov’s) passage to the Auditorium is a march of triumph.”

Pour le deuxième concert symphonique de sa saison, l’Auditorium de Lyon a convié le violoniste virtuose Sergueï Krylov. Le choix du programme ne pouvait manquer de laisser une impression saisissante sur le public, eu égard aux résonances qu’il devait fatalement provoquer dans les esprits avec l’actualité de la guerre en Ukraine : le Concerto pour violon n° 2 de Sergueï Prokofiev était en effet entouré de la Lamentation on the Disasters of War de Karim Al-Zand et de la Symphonie « Eroica », dont le titre prévu par Ludwig van Beethoven avait été « Bonaparte », jusqu’à ce que le couronnement impérial de 1804 anéantisse toute l’estime que le compositeur avait à l’origine pour le Premier Consul.

La composition du Canado-Américain, qui a vu le jour en 2006 dans le contexte de l’intervention américaine en Irak, se fonde elle-même sur les 82 gravures que Francisco de Goya avait réalisées sous le titre Désastres de la guerre à la suite de l’invasion napoléonienne en Espagne en 1806. Dans cette version pour orchestre à cordes, les glissandi des violons s’opposant aux pizzicati des contrebasses esquissent un tableau très contrasté, dans lequel une ligne mélodique grave se détache de gémissements, suivis de la chevauchée sauvage d’une accélération générale. Les cris stridents des violons laissent enfin la place à un apaisement dans lequel retentit le silence des morts.

À côté de la carrure imposante du maestro Nikolaj Szeps-Znaider, tout le monde peut paraître petit, mais la silhouette de Sergueï Krylov se voûte encore plus lorsque son archet attaque dans une belle sonorité le thème populaire du Deuxième Concerto de Prokofiev. Courbé, le soliste se trouve soudainement au centre d’une place de village, entouré de part et d’autre des musiciens et du public. C’est que son jeu extrêmement expressif nous convie à une fête, celle des orchestres ruraux d’antan. Dansant lui-même de droite à gauche, Krylov marque la rythmique vive de Prokofiev subtilement de son pied, alors que l’orchestre lui donne la réplique des contretemps. Le violon quitte ensuite son caractère espiègle pour nous amener la danse plus lyrique des amoureux dans l’Andante assai, magnifique. Le suivent, pareillement inspirés, les solistes d’orchestre, successivement violon et flûte, basson, puis clarinette, valsant les yeux dans les yeux. L’Allegro, ben marcato finit par laisser des marques dans les planches de ces tréteaux rustiques imaginaires : la danse se fait plus délurée, aiguillonnée par les castagnettes, plus surréaliste, plus échauffée par la boisson, jusqu’à l’emportement final.

Si Sergueï Krylov s’est déjà montré brillant dans le concerto, le Russe enfonce le clou dans l’un de ses bis privilégiés, qui exhibe tout son art : le 24e Capriccio de Paganini enflamme la salle à force doses de doubles ou triples cordes, sautillements d’archets, non sans oublier les variations pianissimo, animées d’une douceur qui font d’autant plus ressortir la virtuosité de l’artiste dans les articulations plus vives : son passage à l’Auditorium est une marche de triomphe.

Le brio extraordinaire de ce soliste a de quoi faire pâlir l’Eroica, à l’esthétique si différente. Pourtant, le son de l’Orchestre national de Lyon paraît posséder plus de profondeur encore dans cet Allegro dont les accents sont bien marqués. Le deuxième thème est passé en tendresse de pupitre en pupitre. Émouvants sont l’attaque et le finale de la marche funèbre, tout en sotto voce des cordes, et entre eux, la lamentation des violoncelles, si homogène, paraît faire écho à celle d’Al-Zand. Les solistes des bois produisent d’autres beaux moments, comme la flûte dans la partie en mode majeur, ou le hautbois. La direction de cette symphonie héroïque paraît sans effort : une petite inclinaison de la tête suffit parfois à Nikolaj Szeps-Znaider pour signifier à l’ONL la juste vélocité que le Scherzo demande au corps collectif des musiciens, et qu’ils accomplissent eux aussi en toute légèreté. L’orchestre déploie encore des nuances dynamiques chatoyantes dans le dernier mouvement, où le trio des cors rivalise dans sa magnificence avec la flûte virevoltante. Décidément, les mélomanes en viennent à constater que les vrais héros, ce ne sont pas les dédicataires historiques pressentis qu’ont cherché à célébrer les œuvres, mais les interprètes capables de si bien servir cette musique aussi raffinée qu’exigeante.